L?int�gration des technologies de l?information et de communication (TIC) � l?apprentissage de la langue Amazighe est absolument n�cessaire pour que l?Amazighe ait droit de cit� plein et entier sur le Web et dans le monde informatis�. Dans ce contexte, il est de plus en plus n�cessaire de cr�er des documents multilingues qui int�grent l?Amazighe. La co�dition d?un texte en langue naturelle et de sa repr�sentation dans une forme interlingua semble le moyen le meilleur et le plus simple de partager la r�vision du texte vers plusieurs langues et�de r�percuter du texte et les modifications de L0 vers l'IL, et de r�g�n�rer vers L1,? Ln depuis l'IL.
Il faudra cependant permettre des am�liorations manuelles, car la forme interlingua ne sera pas toujours pr�sente, ou pas assez am�liorable par d�faut d'expressivit�, et les g�n�rateurs ne seront jamais parfaits. Pour plusieurs raisons, les graphes UNL (Universal Networking language) sont les meilleurs candidats. L?id�e actuelle est de faire de la traduction manuelle collaborative sur le Web � l?aide d?une m�moire de polyphrases multilingues (MPM) outils construit par l?�quipe de M. C. Boitet (GETA, CLIPS, IMAG � Grenoble, France), puis d?int�grer le r�sultat (les phrases en Amazighe) dans le document en UNL-XML. Enfin, il faudra construire un d�convertisseur UNL-Amazighe et un enconvertisseur en se basant sur les bases de connaissances construites sur la base des objets typ�s.
The use of IT tools with Tamazight Berber is an absolute requisite for giving this language full citizenship on the Web in particular and in the digital world in general. Thus, the need to create Tamazight digital documents is becoming increasingly urgent. Granted, Unicode now includes the full Tifinagh character set, but the question that remains is how to implement information interchange between Tamazight and the languages of the Web. We contend that the best and simplest way to share concurrent revisions of the same text in multiple languages is to coedit text in natural language and then to render it into Interlingua (IL) for dissemination. This method allows the participants to (i) translate the text, with modifications if any, from L0 into IL, and subsequently to (ii) regenerate the text in L1 ... Ln starting from the same IL representation.
Generators will never be perfect. Therefore, manual editing should always be allowed, because the automatically generated IL form may be irremediably inexpressive, or may altogether be unavailable due to lack of relevant data in the knowledge base. Since Universal Networking Language (UNL) graphs seem to be the best tool for the job, human participants should use a UNL editor for manual translation and revising. We propose that the collaborative manual translations be done on the Web with the help of the bank of multilingual utterances compiled by C. Boitet's team (GETA, CLIPS, IMAG � Grenoble, France). The resulting Tamazight utterances should then be integrated in a UNLXML document. At a later stage it will be necessary to build a UNLTamazight deconverter and a TamazightUNL enconverter, relying on the knowledge base built on top of the objects that have been tagged so far.
Ce papier s?inscrit dans un large mouvement international qui vise � ce que chaque peuple puisse disposer de tous les moyens pour communiquer dans sa langue. A l?�poque, affirmer ou d�fendre une langue passait par d?autres moyens�: fixer une orthographe, construire des dictionnaires monolingues ou bilingues, recueillir des traditions orales ou encore �laborer des polices d?imprimeur.
Aujourd?hui, le d�veloppement des ordinateurs personnels et des r�seaux fait de l?informatique un moyen pour �crire et communiquer au m�me titre que le papier l?est depuis Cai Lun et l?imprimerie depuis Gutenberg. Mais les langues ne sont pas �gales devant le processus d?informatisation et les populations parlant des langues mal dot�es ont un acc�s limit� � ces nouveaux moyens, limitation pouvant aller d?une simple g�ne � une incapacit� totale. L?Amazighe fait partie de ces langues peu dot�es informatiquement. Par cons�quent, des recherches scientifiques et linguistiques sont lanc�es dans ce sens pour am�liorer la situation actuelle (Rachidi et Mammas, 2005a) (Rachidi et Mammass, 2005b) (Rachidi et Mammass, 2005c) (Boukous et al., 2003). Parmi les volets, qui occupent une position prioritaire, est de concevoir et r�aliser des documents multilingues qui int�grent la langue Amazighe. En effet, et dans la pratique courante, un document multilingue consiste en plusieurs fichiers monolingues parall�les, qui peuvent �tre de la documentation technique aussi bien que des fichiers d?aide, des fichiers de messages, ou simplement de l?information th�matique mise sur la toile et destin�e � une audience multilingue (m�decine, cuisine, chanson, traditions?).
La t�che est difficile, m�me pour un document g�r� de fa�on centralis�e (Al Assimi, 2000) (Al Assimi et Boitet, 2001). D'habitude, on le cr�e d'abord dans une unique langue source, puis on le traduit dans plusieurs langues cibles (au moins une trentaine dans le cas de firmes comme IBM, HP ou Microsoft). Il faut avoir un moyen de garder trace des modifications, qui peuvent parfois �tre faites en diff�rents lieux sur des versions en diff�rentes langues. Dans ce cas, des traducteurs humains doivent retraduire les segments nouveaux ou modifi�s, ou les r�viser s'ils sont traduits par un syst�me de TA de qualit�. Ce que nous souhaiterons, c'est faire en sorte que le travail de r�vision puisse �tre partag� entre les langues, quels que soient le domaine et le contexte.
Il est clairement impossible de refl�ter les changements sur un fichier en langue L0 dans les fichiers en langues L1,? Ln automatiquement et fid�lement, sans une structure interm�diaire pour faire le pont, car il faudrait au moins un aligneur parfait � granularit� tr�s fine dans le cas simple d'un changement d'article ou de nom.
L'approche la meilleure et la plus simple nous semble �tre d'utiliser un interlingua formel IL et de�:
r�percuter les modifications de L0 vers l'IL,
reg�n�rer vers L1,? Ln depuis l'IL.
Il faudra cependant permettre des am�liorations manuelles, car la forme interlingua ne sera pas toujours pr�sente, ou pas assez am�liorable par d�faut d'expressivit�, et les g�n�rateurs ne seront jamais parfaits.
On choisit UNL (Blanc, 2001) (Boguslavsky et al., 2000) (S�rasset et Boitet, 99) (S�rasset et Boitet, 2000) comme interlingua pour diff�rentes raisons :
il est sp�cialement con�u pour le traitement linguistique et s�mantique par ordinateur�;
il a �t� d�riv� avec beaucoup d'am�liorations du langage pivot de H. Uchida utilis� dans ATLAS-II de Fujitsu (Uchida, 89), toujours �valu� comme le syst�me de TA anglais-japonais de meilleure qualit�, avec une tr�s grande couverture (586.000 entr�es par langue)�;
les participants du projet UNL1 ont construit des "d�convertisseurs" d'UNL vers environ 12 langues, parmi elles, on cite l'arabe, l'indon�sien, l'italien, le fran�ais, le russe, l'espagnol et le tha�;
bien qu'ils soient de nature formelle, les graphes UNL (voir ci-dessous) sont assez simples � comprendre avec peu de formation et peuvent �tre pr�sent�s de fa�on localis�e � des utilisateurs "na�fs" en traduisant les symboles (relations s�mantiques, attributs) et les lex�mes du langage UNL par des symboles et des lex�mes de leur langue�;
le projet UNL a d�fini un format "UNL-html" int�gr� � html pour des fichiers contenant un document multilingue complet align� au niveau des �nonc�s, et a produit un "visualiseur" qui transforme un fichier dans ce format en autant de fichiers html que de langues, et les envoie � n'importe quel navigateur Web.
La suite est organis�e comme suit. D?abord, on pr�sentera l?UNL comme langage de repr�sentation unifi�. Ensuite, on exposera le format UNL-Html comme l?un des formats des documents multilingues stock�s sur un serveur sous forme d?une collection de fichiers multilingues. Enfin, on essaye de donner une id�e sur ce qui sera le d�convertisseur Unl-Amazighe et l?enconvertisseur associ� en passant sur un certain nombre de concepts et d�finitions.
L?NUL est l?acronyme de ? Universal Networking Language?. C?est un langage artificiel qui r�plique, dans le Web, les fonctions des langages naturels dans la communication humaine. Il permet aussi aux ordinateurs du monde entier de inter communiquer, et enfin, avoir une infrastructure linguistique pour distribuer, recevoir et comprendre les informations multilingues. Par cons�quent, il permet aux diff�rentes populations du monde d?exprimer toutes les connaissances communiqu�es par les langages naturels.
L?UNL repr�sente trois �l�ments�caract�ristiques: un projet international, un langage artificiel et un format de document multilingue.
Le projet UNLP consiste � mettre en place un syst�me de traduction automatique universel. Il est d�fini comme un projet de "m�talangage num�rique" pour l'encodage, le stockage, la recherche et la communication d'informations multilingues ind�pendamment d'une langue source - et donc d'un syst�me de pens�e.
Il est men� sous l'�gide de l'Universit� des Nations Unies (UNU, Tokyo). Plusieurs �quipes r�parties dans le monde travaillent sur ce projet (Japon, Inde, France, Espagne, Italie, Chine, Russie?). L?int�r�t de cette collaboration est de travailler avec les m�mes r�gles et codes et d'obtenir ainsi un r�sultat vraiment universel, c?est-�-dire compr�hensible par toutes les cultures.
L?UNL est un langage compris par les ordinateurs. Il est universel, c?est � dire que toute langue naturelle (parl�e par des �tres humains) peut �tre traduite en UNL. De m�me, l?UNL peut �tre traduit en toute langue naturelle. Pour passer d?une langue naturelle � l?UNL, on utilise un enconvertisseur et pour passer de l?UNL � une langue naturelle, on utilise un deconvertisseur. La figure 1 demontre ce principe.
Gr�ce � un enconvertisseur anglais-UNL et un deconvertisseur UNL-Fran�ais, on peut traduire automatiquement de l?Anglais au Fran�ais (cf. figure 2).
L?ajout d?un seul enconvertisseur Amazighe-UNL permet de passer de l?Amazighe au fran�ais (cf. figure 3). Ainsi, une �quipe Amazigheienne n?a pas besoin de conna�tre le fran�ais pour faire progresser la traduction Amazighe-Fran�ais.
Enfin, deux �quipes, fran�aise et anglaise, peuvent faire avancer les traductions Fran�ais-Anglais et indirectement Amazighe-Anglais. Et si on a le deconvertisseur UNL-Amazighe, la communication entre l?Amazighe, le Fran�ais et l?Anglais sera compl�te. Tout travail national aide � la communaut� internationale.
Un m�me document UNL contient les textes en plusieurs langues ainsi qu?en UNL. Cependant, l?utilisateur ne verra que les langues le concernant, par exemple la langue source et la langue traduite. Le document est balis�, c'est-�-dire que des groupes de mots sont entour�s de cha�nes de caract�res repr�sentant un code compr�hensible par les ordinateurs (comme <html> par exemple). On traitera UNL-HTML en d�tail dans la prochaine section.
L'UNL est compos� de mots (Universal Words ou UW), de relations d�finies entre les mots et d'attributs. Les UW repr�sentent le vocabulaire. Les relations entre UWs et les attributs repr�sentent la syntaxe et la s�mantique (donner un sens).
Comme l?anglais est connu par tous les d�veloppeurs informatiques, les UW sont d�finies par des termes ou des abr�viations anglaises. Cependant, ceci n?est qu?une r�gle de commodit�, les UWs pourraient �tre d�finies num�riquement.
Les d�veloppeurs UNL francophones ont f�minis� UW, car le terme fran�ais le plus voisin est "unit� lexicale".
Les UWs repr�sentent donc le vocabulaire de l'UNL. En d'autres termes, chaque UW repr�sente un concept ou un ensemble de concepts, un concept correspondant � une id�e pr�cise. Une UW est form�e d'un mot anglais suivi d'une liste de contraintes, qui pr�cise le sens de l'UW.
La syntaxe d?une UW est�:
<UW>�:= <Entr�e> [liste des contraintes>] (entr�e est un mot anglais)
Exemples :
Le mot Fran�ais ��danse�� existe au moins sous deux concepts, "je danse" ou "j'aime cette danse".
Dans le premier cas, il sera d�fini par dance(icl>do)�; c'est-�-dire comme un verbe d'action, d�fini par l'attribut "do" (faire en anglais).
Dans le second cas, il est d�fini par dance(icl>thing)�; c'est-�-dire comme un nom commun d�finissant un objet.
Le mot Amazighe ���� (TAWADA) sera d�fini�par walking(icl>thing) et pas seulement ��walking�� puisque le mot d�signe plusieurs choses.
En augmentant le nombre d'attributs, on d�finit tr�s pr�cis�ment le sens de chaque UW. Exemple, le terme "marquer" pour marquer un but dans un match de football est d�fini par score(icl>event,agt>human,fld>sport). Ce mot est un verbe d'�v�nement (icl>event), l'objet qui agit, l'agent, est un �tre humain (agt>human), le champ concern� est le sport (fld>sport). On remarque que dans la d�finition, le sens du mot est donn� ainsi que les autres types de mot avec lesquels il peut interagir. Ceci pour �viter des phrases du genre : "Le chien a marqu� un but de la main.".
Il existe six types�de UWs :
UW de base est une entr�e (mot en anglais) sans contraintes. Elle signifie tous les concepts correspondants en anglais. Elle est utilis�e pour structurer la base de connaissances et comme moyens pour �tablir les correspondances entre les mots de diff�rentes langues une fois que des correspondances sp�cifiques n?existent pas. Exemple�: go, take, state, ?
UW restreinte est une entr�e suivie d?une liste de contraintes. Exemple: 1) state(icl>express), 2) state(icl>country), 3) state(icl>goverment), etc.
UW import�e est une entr�e qui n?est pas un mot anglais mais import�e pour pouvoir exprimer des phrases en d?autres langues. Exemples�: samba(icl>dance) ou : ahidous(icl>dance).
UW temporaire est une entr�e qu?on ne doit pas int�grer dans la base de connaissances ou dans le vocabulaire des UWs. Exemple�: formule, nom propre, etc.
UW compos�e est une entr�e temporaire, mais elle est un ensemble de relations binaires regroup�es pour exprimer un concept complexe. Exemple�: ��women who wear big hats in movie theaters�(icl>person)�� peut �tre d�compos�e en plusieurs UWs.
UW nulle est une cha�ne de caract�res vides pour exprimer l?absence d?un argument n�cessaire d?une relation. Elle peut �tre consid�r�e comme temporaire. Exemple�: ��Med was killed��. le sujet est absent. Pour exprimer l?id�e, on utilise�agt(kill(agt>thing, obj>thing).@entry .@past, ? ��?) ou obj(kill(agt>thing,obj>thing).@entry.@past, Med.@topic)
Les relations entre les UWs sont d�finies par des cha�nes de trois caract�res ou moins. Ce sont des relations binaires (entre deux UWs) et elles permettent de pr�ciser quelle UW peut �tre utilis�e avec quelle UW. L'UNL traite les textes phrase par phrase; ainsi les relations entre les UWs sont d�finies � chaque phrase. Une phrase est repr�sent�e sous la forme d'un graphe ou d'une liste.
Exemple�:
la phrase �� I ran in the park yesterday�� sera repr�sent�e par des relations (cf. figure 4.1) ou par des graphes (cf. figure 4.2).
Une phrase UNL est centr�e autour du verbe principal de la phrase, ici "run". Les relations entre les mots sont ensuite d�finies � partir de ce verbe.
Les ensembles en gras sont inclus dans la d�finition des UWs, ind�pendamment de la phrase (exemple : "run(icl>do)", le mot "run" est d�fini comme un verbe d'action par le code "do" ("faire" en anglais)). Les UWs utilis�es ont des attributs�:
@entry signifie que l?UW est une entr�e ou une UW principale de la phrase�;
@past signifie que l?UW est au pass�;
@def signifie que l?UW est defini (the park).
Les �l�ments en italique repr�sentent les relations entre les mots dans la phrase (Agt, tim, plc)
Ce graphe sera attach� � une base de connaissances UNL (UNL KB) qui contient les d�finitions et les diff�rentes cat�gories de mots d?une langue naturelle. Par exemple, dans l?exemple pr�c�dent, on utilis� le mot ��do�� (entr�e de base) qui est un �l�ment de la base UNL KB. Cette base est un graphe s�mantique compos� de toutes les relations binaires directes entres UWs. La structure g�n�rale de l?hi�rarchie des UWs dans la base UNL KB2, qui est sous forme de niveaux, est illustr�e dans la figure 5.
Apr�s avoir d�taill� les principes du langage UNL, nous pr�sentons le format d?un document multilingue UNL-HTML.
Le document UNL (Boitet et Wang-Ju, 2002) a le format illustr� dans le tableau 1.
Tableau 1. Format du document UNL
La signification des balises utilis�es est expliqu�e dans le tableau 2.
Tableau 2. Signification des balises
Texte d'origine
Traduction en UNL
Traduction allemande
Traduction espagnole
Traduction fran�aise
Traduction amazighe
Les balises permettent � l'utilisateur de choisir ce qu'il d�sire visualiser. Si un utilisateur ne souhaite voir que la langue source et la traduction Amazighe, l'ordinateur ne rendra visible que les textes encadr�s par les balises {org:el}{/org} et {Am dtime}{/Am}, ce qui donnera ��I ran in the park yesterday��.
Chaque �quipe de l'UNL travaille sur le d�convertisseur et enconvertisseur de sa propre langue, en augmentant le nombre d'UWs et en pr�cisant les relations entre les UWs. C'est en augmentant le nombre de phrases analys�es que les progr�s de la traduction automatique se r�alisent. Toutes les UWs sont regroup�es dans une base de donn�es, ainsi que les relations possibles entre les UWs. La base de donn�es d'UWs sera donc compl�te quand tous les concepts mondiaux seront entr�s dans cette base, c'est-�-dire jamais... En effet, la langue �voluant sans cesse, de nouveaux concepts apparaissent tous les jours. Le but de l'UNL n'est pas de r�aliser une traduction parfaite mais compr�hensible, avec le moins d'ambigu�t�; le r�el danger d'une traduction �tant l'ambigu�t�, mais non la faute grammaticale ou d'orthographe.
L'enconversion n'est pas (si on veut de la qualit� pour du tout venant) une analyse classique. C'est une m�thode de fabrication de graphes UNL qui suppose une bonne part d'interaction, avec plusieurs possibilit�s�:
analyse classique multiple suivi d'une d�sambigu�sation interactive en langue source
entr�e sous langage contr�l�,
encore plus s�duisant (et encore pas clair, au niveau recherche pour l'instant), entr�e directe via une interface graphique reli�e � la base lexicale (dictionnaire) et � la base de connaissances.
En effet, c'est un analyseur ind�pendant de langues, qui fournit une structure pour une analyse morphologique, syntaxique et s�mantique simultan�e en utilisant un ensemble de r�gles universelles et le dictionnaire des UW. Le processus d'un enconvertisseur amazighe futur est le suivant : chaque texte d'entr�e est scann� de gauche � droite. Par la suite, chaque morph�me correspondant aux initiales de texte est extrait de dictionnaire des UWs et il devient morph�me candidat. Les r�gles universelles (grammaticales) seront appliqu�es sur ces morph�mes selon l'ordre de priorit� pour construire l'arbre syntaxique et le r�seau s�mantique de la phrase. Le r�sultat de ce processus est un r�seau s�mantique exprim� dans le format UNL. Le sch�ma de la figure 6 illustre la structure d'un enconvertisseur Amazighe-UNL.
D'une mani�re explicite, il faut d?abord d�finir le corpus Amazighe dans le dictionnaire des UW en s?inspirant des anciens travaux (Achab, 96) (Achab, 98) (Arnaiz-Villena, 2000) (Haddachi, 2000). Il faut ensuite int�grer les r�gles grammaticales et s�mantiques de l'Amazighe dans la base des r�gles universelles.
Le d�convertissseur est un g�n�rateur ind�pendant de langues naturelles qui fournit une structure pour une g�n�ration morphologique et syntaxique. Il peut d�convertir les expressions UNL � une vari�t� de langues naturelles, en utilisant un certain nombre de donn�es linguistiques telles que le dictionnaire, les r�gles grammaticales et le dictionnaire co-occurrence de chaque langue. Choses qui restent � concevoir et � r�aliser par les chercheurs de la langue Amazighe.
Une question se pose : comment UNL peut �tre utilis� via l'Internet ? Pour r�pondre � cette question, on expliquera le processus dans la section suivante qui d�taille le syst�me UNL.
Le syst�me UNL consiste en un ensemble de serveurs, d'�diteurs et de visionneurs UNL-langues naturelles. Prenons l'exemple d'un �diteur Amazighe et d'un visualiseur fran�ais comme illustr� dans la figure 7.
Lorsqu'on d�veloppe une page Web en Amazighe, l'�diteur UNL reconna�t le contenu Amazighe et envoie le contenu au serveur Amazighe pour enconvertir le texte. Lorsque le texte est enconverti en UNL, le serveur Amazighe envoie le r�sultat � l'�diteur UNL. Les �d�veloppeurs de page Web peuvent ensuite int�grer UNL dans leur page web.
Lorsque le visualiseur �fran�ais essaie de lire cette page Web, il reconna�t le format UNL-HTML et envoie le contenu au serveur Fran�ais pour une d�converssion en fran�ais qui se charge d'envoyer par la suite le r�sultat au visualiseur fran�ais.
Le serveur Amazighe contiendra deux fichiers. Le premier est un dictionnaire qui liste la correspondance entre les UW et les mots de l'Amazighe. Le deuxi�me contiendra les r�gles grammaticales de l'Amazighe.
Le meilleur moyen de promouvoir la culture et la langue Amazighe a �t� d'adapter les techniques d'informations et de communication � l'apprentissage de la langue. Informatiser l'Amazighe demande un effort de plusieurs chercheurs et l'utilisation des leviers permettant d'obtenir rapidement des logiciels de qualit�. Dans ce contexte, les documents multilingues resteront un moyen de diffusion du savoir Amazighe afin de valoriser cette culture sur le Web et dans le monde informatis�. En effet, il n�cessaire de d�velopper la plate forme logicielle pour int�grer l'Amazighe dans les documents multilingues. Le meilleur moyen est de d�velopper un serveur Amazighe qui int�gre l'enconvertisseur et le d�convertisseur UNL puisque l'UNL est un syst�me de traduction automatique universel soutenu par la communaut� internationale.
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