Les applications multim�dias g�rent de grandes quantit�s de donn�es, dont l'exploitation doit se faire en respectant les contraintes temporelles pour permettre de "jouer" les paquets vid�o de mani�re fluide. Lorsque les contraintes temporelles ne sont pas respect�es, la qualit� de service (QdS) fournie aux utilisateurs diminue. Notre approche consiste � exploiter les travaux sur la QdS dans les SGBD temps r�el afin de les appliquer aux syst�mes multim�dias. Dans cet article, nous pr�sentons une �architecture pour la gestion de la QdS dans les syst�mes multim�dias distribu�s, qui utilise une boucle d'ordonnancement contr�l� par r�troaction.
Multimedia applications manage great quantities of data. These data must be managed while respecting temporal constraints in order to allow ?to play? the video packages in a fluid way. If the temporal constraints are not respected, then the quality of service (QoS) provided to the users decreases. Our work in this paper consists in exploiting a QoS approach used in real-time database systems and applying it to multimedia systems. To this purpose, we present an �architecture for the management of QdS in distributed multimedia systems, where the frames scheduling is controlled by a feedback loop.
Ces derni�res ann�es, les applications informatiques traitent des volumes de plus en plus importants de donn�es. Beaucoup de ces applications n�cessitent que les traitements soient effectu�s avant des dates fixes (�ch�ances). Ces contraintes sont habituellement prises en compte par les syst�mes temps r�el, qui sont bien adapt�s pour le respect des contraintes temporelles, mais qui ne g�rent pas de mani�re efficace les donn�es en quantit�s importantes. La gestion de grands volumes de donn�es est effectu�e efficacement par des syst�mes de gestion de bases de donn�es (SGBD). Afin de tenir compte � la fois des contraintes temporelles des applications et de la pr�sence de quantit�s importantes de donn�es sont apparus les SGBD temps r�el (SGBDTR) (Ramamritham, 1993).
Beaucoup d'applications bas�es sur les SGBDTR doivent tr�s souvent faire face � des charges d'utilisation impr�visibles qui causent la surcharge du syst�me. Durant ces p�riodes, les transactions temps r�el charg�es d'exploiter les donn�es de l'application peuvent manquer leur �ch�ance ou �tre amen�es � utiliser des donn�es obsol�tes (non fra�ches). Plusieurs travaux utilisant une boucle de r�troaction pour l'adaptation des param�tres de qualit� de service (QdS) ont donc �t� men�s (Kang et al., 2002) (Lu et al., 2002) (Amirijoo et al., 2006). Dans ces travaux, l'objectif est de faire varier dynamiquement les param�tres de la qualit� de service afin d'arriver � une stabilisation du comportement du SGBD temps r�el et d'�viter ainsi la surcharge du syst�me ou sa sous-utilisation (gaspillage des ressources).
Parmi ces applications, on peut citer les applications multim�dias dont les donn�es sont pr�sentes en quantit�s importantes et leur traitement est temporellement contraint puisque les paquets vid�os doivent �tre jou�s avant des dates fixes pour permettre une pr�sentation fluide d'un film par exemple et maintenir ainsi une certaine qualit� de service. Plus particuli�rement, nous prendrons l'exemple des serveurs de vid�o � la demande o� les utilisateurs, dont le nombre varie dans le temps, effectuent des demandes de visualisation de films localis�s dans la base du serveur vid�o.
Dans cet article, nous allons pr�senter l'approche pour la gestion de la qualit� de service dans les syst�mes multim�dias que nous avons propos�e. Dans la section 2, nous pr�sentons la probl�matique de nos travaux avant de poursuivre par la pr�sentation des travaux relatifs dans la section 3. Puis, dans les sections 4 et 5, nos d�veloppons notre m�thode pour la conception d'applications bas�e sur une approche ��qualit� de service��. Ensuite, dans la section 6, nous pr�sentons les simulations que nous avons effectu�es pour tester la qualit� de notre approche. Enfin, nous concluons cet article par un bilan sur ce travail et les perspectives que nous comptons lui donner.
Les applications multim�dias se multiplient et envahissent notre quotidien. Elles n�cessitent de g�rer des quantit�s de donn�es extr�mement volumineuses. Ces applications peuvent, � notre avis, b�n�ficier des avanc�es effectu�es dans le domaine de la gestion de la qualit� de service dans les SGBDTR. En effet, elles poss�dent des caract�ristiques similaires aux applications vis�es par les travaux sur les SGBDTR.
Des donn�es en quantit�s importantes : les donn�es multim�dias.
Des charges de fonctionnement impr�visibles�: � certains moments, le nombre d'utilisateurs (transactions utilisateurs) qui demandent des vid�o peut �tre important alors qu'� d'autres moments il est faible.
Il est possible de r�duire la qualit� des vid�os fournies aux utilisateurs (qualit� des transactions) si la charge devient trop importante en exploitant les particularit�s du format MPEG. De m�me, certains clients peuvent demander � disposer d'une qualit� plus faible mais plus adapt�e � leur moyen de visualisation des donn�es multim�dias.
Le contr�leur d'admission peut r�duire le nombre de vid�os qui sont transmises en refusant de servir certains utilisateurs afin de garantir une certaine qualit� de service aux utilisateurs d�j� servis.
Les vid�os doivent �tre pr�sent�es en respectant des contraintes temporelles (transactions temps r�el) pour obtenir une bonne qualit� de vision (fluidit�).
Nous cherchons dans ces travaux � appliquer les r�sultats obtenus sur la gestion de la qualit� de service dans les SGBDTR au domaine des applications multim�dias. L'objectif � terme est de permettre de concevoir des applications multim�dias qui seront en mesure de fournir des garanties de qualit� de service et une certaine robustesse lorsque les demandes des utilisateurs croissent rapidement. Ces travaux s'appliquent particuli�rement aux applications de vid�o � la demande (VoD).
Dans la suite, nous commen�ons par d�terminer les particularit�s des syst�mes multim�dias � prendre en consid�ration. Dans les SGBDTR, la qualit� de service est en fait trait�e de fa�on tr�s g�n�rale alors qu'ici elle doit �tre trait�e de fa�on plus sp�cifique. Il est donc n�cessaire de d�terminer � quoi correspond la qualit� des transactions, quels sont les param�tres de qualit� de service lorsque l'on parle d'applications multim�dias et quelles sont les contraintes temporelles du syst�me.
Dans une application reposant sur l'utilisation de SGBDTR, des transactions en provenance des utilisateurs arrivent � des fr�quences variables. Lorsque la fr�quence augmente de fa�on consid�rable, l'�quilibre du SGBDTR est mis en p�ril. Des travaux bas�s sur une approche qualit� de service (QdS) (Kang et al., 2002) (Amirijoo et al., 2006) tentent de rendre les SGBDTR plus robustes face aux p�riodes d'instabilit� (p�riodes de sous-utilisation et p�riodes de surcharge). Ces travaux s'appuient sur des techniques de contr�le d'ordonnancement par r�troaction1 (Lu et al., 2002) et autorisent la manipulation de r�sultats impr�cis (Liu et al., 1994). Dans ces approches, deux notions ont �t� introduites�: (1) la qualit� des donn�es et (2) la qualit� des transactions. Ces notions sont mises en ?uvre au sein d'une architecture d'ordonnancement par r�troaction (Amirijoo et al., 2006).
Les donn�es temps r�el repr�sentent la capture de l'�tat du monde r�el. Ces donn�es doivent �tre remises � jour r�guli�rement afin de refl�ter au plus pr�s le monde r�el. Elles poss�dent donc une dur�e de validit� qui repr�sente la p�riode pendant laquelle elles peuvent �tre utilis�es.
Amirijoo et al. ont introduit la notion de qualit� des donn�es (QdD) (Amirijoo et al., 2006) qui permet de consid�rer qu'une donn�e stock�e dans la base peut poss�der un certain �cart avec sa valeur dans le monde r�el. On appelle cet �cart "erreur sur la donn�e" (not� DE2) et on le calcule en faisant la diff�rence entre la donn�e en base et la valeur du monde r�el. Cet �cart poss�de un seuil (MDE3) qui permet de d�terminer si la transaction qui souhaite mettre � jour une donn�e temps r�el peut �tre �cart�e (DE�<�MDE) ou pas (DE�?�MDE).
Les transactions temps r�el utilis�es poss�dent des �ch�ances strictes non critiques. Dans ces travaux, deux types de transactions temps r�el sont consid�r�es, les transactions de mise � jour et les transactions utilisateur�:
Les transactions de mise � jour�ont pour t�che de mettre � jour p�riodiquement les donn�es acquises depuis des capteurs.
Les transactions ��utilisateur���effectuent des op�rations de lecture/�criture de donn�es non temps r�el et/ou des lectures de donn�es temps r�el.
La conception des transactions ��utilisateur�� est bas�e sur des techniques du calcul impr�cis (Liu et al., 1994). Chaque transaction est compos�e d'une partie obligatoire et de plusieurs parties optionnelles qui sont ex�cut�es suivant le temps disponible pour l'ex�cution de la transaction.
L'architecture avec r�troaction g�n�ralement utilis�e est d�crite dans de nombreux articles (Kang et al., 2002) (Amirijoo et al., 2006). La t�che du contr�leur d'admission est de filtrer les transactions �utilisateur� qui sont accept�es ou pas dans le syst�me. Pour cela, il consid�re la charge d'utilisation calcul�e par le contr�leur d'utilisation et d'�ch�ances rat�es et les param�tres de qualit� de service sp�cifi�s par le DBA(administrateur de la base de donn�es).
Les transactions admises dans le syst�me sont plac�es dans une file d'attente avant d'�tre envoy�es au d�clencheur de transactions pour �tre ex�cut�es. Il dispose de plusieurs modules compl�mentaires�:
Un gestionnaire de fra�cheur qui v�rifie la fra�cheur des donn�es qui vont �tre acc�d�es par une transaction.
Un contr�leur de concurrence�qui est charg� de g�rer les conflits d'acc�s aux donn�es qui apparaissent entre les transactions.
Un ordonnanceur de base, �bien souvent EDF (Earliest Deadline First) (Buttazzo, 1997) qui ordonnance les transactions selon leur �ch�ance. La priorit� est donn�e � la transaction dont l'�ch�ance est la plus proche.
Un moniteur permet de mesurer les performances du syst�me en inspectant l'ex�cution des transactions (quantit� de transactions termin�es, abandonn�es, qui ont rat� leur �ch�ance,...). Les valeurs ainsi mesur�es permettent d'alimenter le contr�leur d'utilisation et d'�ch�ances rat�es et font partie de la boucle de contr�le par r�troaction qui va contribuer � stabiliser le syst�me.
Le contr�leur d'utilisation et d'�ch�ances rat�es permet de r�ajuster les param�tres de QdS en fonction des valeurs d�termin�es par le moniteur et des param�tres de r�f�rence (fournis par le DBA).
Le gestionnaire de qualit� des donn�es permet de r�ajuster la valeur du param�tre MDE qui constitue le param�tre de QdD. Le param�tre MDE est ensuite fourni au contr�leur de pr�cision qui �carte les transactions de mise � jour en consid�ration de la valeur de MDE. Un calcul permet d'obtenir le gain d'utilisation obtenu en �cartant des transactions de mise � jour.
La boucle de contr�le par r�troaction sert � stabiliser le syst�me durant les phases de surcharge et de sous-utilisation. Pour cela, elle s'appuie sur le principe d'observation puis d'auto-adaptation. L'observation consiste � prendre en compte l'�tat de fonctionnement du syst�me et � d�terminer s'il correspond aux param�tres de qualit� de service initialement sp�cifi�s. � partir de l'observation effectu�e, le syst�me adapte ses param�tres, via le contr�leur de qualit� de service, afin d'augmenter ou de diminuer les transactions accept�es dans le syst�me. Le fonctionnement de la boucle de contr�le par r�troaction doit tendre vers une stabilit� du syst�me autour d'une valeur de r�f�rence, fix�e par le DBA.
La caract�ristique principale des syst�mes multim�dias est l'utilisation de plusieurs m�dias tels que le son, l'image, la vid�o et le texte. Certains de ces m�dias (son, vid�o) doivent respecter des contraintes temporelles pour permettre une bonne qualit� de visualisation et d'�coute.
Le standard MPEG d�finit un m�canisme pour coder, lors de la compression, la vid�o. Il prend en entr�e une s�quence vid�o et la compresse selon trois types de frames�: Frames I, (Intra-frames), Frames P, (Predicted frames) et Frames B (Bidirectional frames). Chaque image d'entr�e est compress�e selon un des trois types de frames mentionn�es ci-dessus. Les frames I peuvent �tre consid�r�es comme des frames de r�f�rence ; elles sont ind�pendantes des autres types de frames (pr�c�dentes ou suivantes). Les frames P et B ne sont pas ind�pendantes ; elles indiquent les diff�rences existant par rapport aux frames de r�f�rence. Plus pr�cis�ment, la frame P sp�cifie les diff�rences par rapport � la frame I pr�c�dente, alors qu'une frame B donne une interpolation entre les frames pr�c�dente et suivante de type I ou P.
Les syst�mes multim�dias ont pour seul objectif de permettre � un utilisateur de percevoir une sc�ne r�elle ou virtuelle par l'interm�diaire des moyens de communication informatiques. La perception de l'utilisateur d'une sc�ne doit �tre aussi naturelle que possible. Une perception naturelle par l'utilisateur sous-entend le respect d'un certain nombre de propri�t�s d'ex�cution de l'application. Ces propri�t�s diff�rent de celles des applications traditionnelles. Par exemple, l'utilisation d'un m�dia comme la vid�o n�cessite de respecter la fluidit�, c'est-�-dire, la p�riodicit� dans la pr�sentation des images. L'utilisation du son impose des contraintes de fluidit� encore plus fortes. Par ailleurs, l'utilisation simultan�e de ces deux m�dias n�cessite leur synchronisation : le d�calage entre le mouvement des l�vres d'un personnage et le son de sa voix au-del� du dixi�me de seconde devient perceptible par l'utilisateur. Le terme QdS regroupe ces propri�t�s, qui se r�sument essentiellement au respect de contraintes temporelles lors de l'ex�cution de l'application. En effet, les contraintes de d�bit d'images ou de synchronisation de m�dias peuvent �tre explicit�es sous la forme de contrainte de temps lors de l'ex�cution.
Les applications multim�dias sont tr�s nombreuses. Nous avons limit� notre champ d'�tude aux applications manipulant des m�dias dits continus, tels que le son ou la vid�o. Ces applications comportent des contraintes communes dites contraintes de qualit� de service. Par exemple, il n'est pas concevable d'autoriser des coupures r�p�t�es dans le son ou les images en raison de la surcharge du r�seau. Il existe donc des contraintes temporelles telles que la n�cessit� de continuit� de pr�sentation de l'image et du son, mais aussi le besoin de synchronisation de ces deux flux.
Pour assurer une meilleure qualit� de service aux clients, il est indispensable que le syst�me puisse s'adapter aux changements. Il doit par exemple disposer d'un contr�leur d'admission qui filtre les transactions � servir. Il doit �galement disposer d'un ordonnanceur bas� sur les priorit�s pour pouvoir satisfaire en priorit� les transactions les plus urgentes. Il faut en effet tenir compte de l'urgence des paquets � transmettre pour que des coupures ne se produisent pas � la r�ception. Des algorithmes, tels que EDF (Earliest Deadline First) ou RM (Rate Monotonic) (Liu and Leyland, 1973), sont �tendus � la gestion des flux multim�dias. L'algorithme EDF ainsi que d'autres algorithmes sont �galement �tendus pour une utilisation dans un environnement mobile (Shakkottai and Srikant, 1999).
Un premier aspect de notre travail a consist� � effectuer une comparaison entre les SGBDTR et les syst�mes multim�dias (cf. Tableau 1). Ceci nous a permis de comprendre les sp�cificit�s des syst�mes multim�dias afin de pouvoir y adapter les travaux effectu�s sur les SGBDTR.
Tableau 1. - Comparaison entre les SGBDTR et les syst�mes multim�dias.
Tableau 2. La gestion de la qualit� de service dans les SGBDTR et les syst�mes multim�dias.
Vis-�-vis de la gestion de la gestion de la QdS, nous avons, dans le Tableau 2, effectu� une comparaison entre la gestion de la qualit� de service dans les SGBDTR et dans les syst�mes multim�dias. � partir du r�sultat de cette comparaison, nous pouvons appliquer les m�thodes de gestion de QdS utilis�es dans les SGBDTR aux syst�mes multim�dias.
Gr�ce aux dispositifs fournis par le standard MPEG, le calcul impr�cis peut �tre effectivement introduit dans les vid�o MPEG afin de fournir des r�sultats approximatifs quand les ressources viennent � manquer. Comme nous l'avons d�j� signal� pr�c�demment, les frames I, P et B dans un groupe d'images compress�es au format MPEG ont une certaine interd�pendance. La reconstruction de la premi�re frame P d�pend de la frame I. Le d�codage du reste des frames P dans le m�me groupe d'images d�pend de la frame P pr�c�dente. En outre, le d�codage des frames B d�pend des frames I et P pr�c�dentes et de la frame P suivante. Avec ces d�pendances, ignorer n'importe quelle frame B ne cause aucune autre perte de frames. Mais ignorer une frame P ou une frame I cause la perte de toutes les frames qui suivent et de toutes les frames B qui pr�c�dent au sein d'un m�me groupe d'images.
Prenant en consid�ration ces faits, la notion d'impr�cision a pu �tre appliqu�e sur les groupes d'images au format MPEG. Ainsi, on peut consid�rer les frames I comme des sous-parties obligatoires et les frames P et B en tant que sous-parties optionnelles. Par cons�quent, si nous devons d�grader la qualit� de la vid�o en supprimant des frames, nous commen�ons par supprimer les frames B, puis les frames P et en dernier lieu les frames I.
Le contr�le par r�troaction (Lu et al., 2002) est une technique utilis�e pour contr�ler l'ex�cution des transactions ou t�ces dans les syst�mes temps r�el et pour permettre l'adaptabilit� dans les environnements o� la charge ne peut pas �tre d�termin�e avec pr�cision (Amirijoo et al., 2006). L'id�e est de surveiller l'ex�cution du syst�me temps r�el et d'ajuster la configuration du syst�me de telle mani�re que sa performance converge vers la sp�cification de QdS d�sir�e. Une partie importante de l'architecture du syst�me de contr�le avec r�troaction est constitu�e par les variables suivantes�:
yr�, niveau de QdS d�sir�e (de r�f�rence) par les clients.
y�, niveau moyen r�el de QdS per�u par les clients.
u, niveau moyen de QdS transmis par les serveurs vid�o aux clients.
Le syst�me contr�l� contient les clients, le r�seau, les serveurs vid�o, le moniteur et l'ordonnanceur. En entr�e du contr�leur, on consid�re l'erreur d'ex�cution, c'est-�-dire la diff�rence entre yr et y. Le contr�leur modifie la variable contr�l�e (y) en ajustant la variable manipul�e (u), qui est donn�e en entr�e du syst�me contr�l�. Le contr�leur ajuste la variable manipul�e de la fa�on suivante�: u�=�u�+�d o� d�=�KI�*�erreur, avec erreur�=�yr�-�y et KIR. d est utilis�e pour ajuster le niveau de qualit� de service fournie par les serveurs en fonction de la charge observ�e.
Notre approche consiste � reprendre les travaux effectu�s dans le domaine de la gestion de la QdS dans les SGBDTR et de les adapter aux syst�mes multim�dias. Pour cela, nous proposons une m�thode de contr�le par r�troaction pour les syst�mes multim�dias distribu�s, que nous avons appel� FCS-MS (Feedback Control Scheduling for Multimedia Systems).
Nous nous appuyons sur les travaux de Natalia Dulgheru (Dulgheru, 2004) et de l'architecture QMPEGv2 (Ng et al., 2000) pour proposer une architecture de syst�me multim�dia distribu� (cf. figure 1). L'architecture de syst�mes multim�dias, que nous proposons, comporte trois parties principales�que nous d�crivons ci-dessus.
Le serveur ma�tre�: il accepte les demandes des clients, d�signe les serveurs vid�o devant servir la demande, surveille l'�tat du syst�me et r�gle les flux vid�o de sorte que la QdS soit maintenue. Le r�glement du flux de donn�es est r�alis� en changeant la quantit� de temps pendant laquelle le serveur vid�o peut transmettre des donn�es.
Les serveurs vid�o�: ils �envoient les signaux vid�o aux clients et fonctionnent sous le contr�le du serveur ma�tre.
Les clients�: ils effectuent des requ�tes aupr�s du serveur ma�tre et re�oivent les frames vid�o en provenance du serveur vid�o. Chaque client poss�de sa propre zone m�moire tampon pour stocker les donn�es re�ues. Quand il se produit un changement d'�tat, il envoie un rapport de r�troaction au serveur ma�tre (retour d'exp�rience sur la qualit� de service re�ue).
Le fonctionnement typique de l'architecture que nous proposons, bas� sur une boucle de r�troaction, est le suivant (cf. Figure 1)�:
Le client initie la demande d'une vid�o et envoie cette requ�te au serveur ma�tre.
Le serveur ma�tre diffuse la requ�te "client" aux serveurs vid�o disponibles dans le syst�me.
� la r�ception des r�ponses, le serveur ma�tre s�lectionne le serveur vid�o offrant la meilleure QdS par rapport � celle exig�e.
Une connexion est �tablie entre le client et le serveur vid�o, qui permet la diffusion du flux vid�o.
Le client envoie un rapport de r�troaction au serveur ma�tre.
Le serveur ma�tre agit comme un ordonnanceur qui r�gule le flux et la qualit� de service des donn�es en fonction des conditions r�seau et des retours d'exp�rience des clients. Si la qualit� de service re�ue par le client ne correspond pas � celle demand�e alors le serveur ma�tre demande au serveur vid�o de l'adapter.
La boucle de r�troaction consiste ici � adapter la qualit� de service en fonction des conditions de charge du syst�me (les serveurs et le r�seau). On observe la qualit� de service per�ue par le client et si n�cessaire on augmente ou on diminue la qualit� de service c�t� serveur.
Un second niveau de contr�le par r�troaction est pr�sent au niveau interne du serveur ma�tre. La figure 2 illustre l'architecture interne du serveur ma�tre�: elle est compos�e d'un moniteur qui collecte, sur l'ensemble des clients connect�s, leur niveau de QdS respectifs (yi), un ordonnanceur qui est sollicit� par le moniteur dans le but d'orienter la redistribution du flux en fonction de la priorit� du client et des mesures de performances re�ues par le moniteur. Les valeurs ainsi collect�es par le moniteur et trait�es par l'ordonnanceur permettent d'alimenter le contr�leur de QdS et font partie de la boucle de contr�le par r�troaction qui contribue � stabiliser le syst�me. Le contr�leur de QdS permet de r�ajuster les param�tres de QdS en fonction des valeurs d�termin�es par le moniteur, ainsi qu'en fonction de l'ordonnanceur et des param�tres de r�f�rence. Les valeurs ainsi obtenues sont transmises aux serveurs vid�o relatifs aux clients ordonnanc�s selon une certaine priorit� qui va �tre prise en consid�ration pour la prochaine diffusion.
Pour tester la faisabilit� de notre architecture, nous avons eu recours � la conception d'un simulateur afin de v�rifier le comportement du syst�me et son adaptation par rapport aux variations de charge.
Ce simulateur reprend les diff�rents composants de l'architecture pr�sent�e dans la section 5. Un serveur ma�tre est mis � disposition des serveurs vid�o participants � la diffusion des vid�os. Ainsi, ce service permet d'organiser l'ajout de serveurs en leur attribuant un num�ro et en r�f�ren�ant les objets accessibles sur ceux-ci. Apr�s le d�marrage du serveur ma�tre, les serveurs vid�o qui souhaitent participer � la distribution de vid�os se font conna�tre aupr�s de celui-ci et obtiennent ainsi un num�ro.
Pour effectuer une requ�te, le programme client s'adresse au serveur ma�tre, qui distribue la requ�te aux serveurs vid�o disponibles. Lorsque le serveur ma�tre a d�sign� un serveur vid�o capable de r�pondre � la requ�te client - c'est � dire qu'il dispose du contenu demand� et qu'il est capable de fournir la QdS exig�e - il envoie la r�f�rence du serveur vid�o au client. Ensuite, la diffusion en provenance du serveur vid�o et � destination du client peut commencer. Apr�s un certain temps de diffusion, un retour sur la qualit� de service re�ue par le client est envoy� au serveur ma�tre. Ce simulateur a �t� r�alis� en JAVA et une mod�lisation objet a permis de concevoir les trois grandes parties de l'architecture.
Les simulations ont pour objectif de montrer comment notre simulateur peut adapter la QdS des clients efficacement selon la charge courante du syst�me. Le syst�me doit notamment s'adapter lorsque le nombre de clients qui effectuent des requ�tes varie dans le temps, faisant ainsi varier la charge du r�seau. La congestion du r�seau peut provenir de deux sources diff�rentes, interne et externe comme d�crit dans ce qui suit.
Interne�: un grand nombre de clients effectuent des requ�tes dans le syst�me. On peut limiter ce nombre de clients par le biais du contr�leur d'admission localis� au niveau du serveur ma�tre.
Externe�: le r�seau est utilis� par d'autres applications qui peuvent aussi provoquer la congestion. Notre architecture doit s'adapter en r�duisant la qualit� de service fournie aux diff�rents clients tout en la maximisant par rapport � leurs exigences initiales.
Dans ce travail, nous avons propos� une architecture de contr�le par r�troaction pour les syst�mes multim�dias distribu�s. Nos travaux reposent sur l'adaptation des travaux effectu�s pour la gestion de la qualit� de service dans le domaine des SGBD temps r�el. Notre contribution principale est la proposition de l'architecture FCS-MS (Feedback Control Scheduling for Multimedia Systems) et repose sur l'utilisation d'une boucle de r�troaction et du calcul impr�cis appliqu� aux flux MPEG. La conception d'un simulateur a d�j� permis de valider la faisabilit� de notre approche et devrait nous permettre � terme de fournir des r�sultats d�montrant l'apport r�el de cette nouvelle approche.
Une des extensions possible de ce travail consiste � modifier l'architecture que nous avons pr�sent�e de fa�on � augmenter sa fiabilit� et sa robustesse. Pour cela, une des pistes envisag�es est celle des architectures "peer-to-peer" qui pourraient �tre adapt�es � nos besoins. De m�me, le mod�le "FCS-MS" pourrait �tre �tendu pour prendre en consid�ration d'autres types d'applications multim�dias telles que les applications interactives.
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